Bien que le premier livre sorti d'une presse bordelaise parût sous François 1e, ce ne fut qu'en 1572 que l'ancien régent Simon Millanges installa ses deux premières presses rue Saint James à Bordeaux au centre le plus actif de la ville et inaugura ainsi une activité qui donna aux lettres bordelaises le soutien d'une imprimerie très importante.
Erudit savant et lettré originaire du Limousin, nommé Imprimeur du Roi en 1576 il fonde à Bordeaux une imprimerie qui connut une grande célébrité.
En 1580 et 1582, il publie les deux premiers livres des "Essais" de Montaigne. Il attira de grands auteurs, Florimond de Raymond, Blaise de Monluc et assura la large diffusion de leurs oeuvres.
Simon Millanges participa très largement au renom intellectuel de Bordeaux,
Lors de la publication de ses Essais, Montaigne est maire de Bordeaux; il rend alors fréquemment visite à son imprimeur ainsi qu'à son ami Etienne de la Boëtie qui loge dans la rue Pierre de Coubertin qui abouche dans la rue Saint James,
Porte de la maison de Simon Millanges au 16 de la rue Saint James.
Avec en toile de fond des photos des "enfants flottants" de
la baie de Manille, perchés sur des planches au milieu des immondices qu'ils
repêchent, des mannequins africains vêtus de déchets recyclés se succèdent sur
le podium.
Pour lancer sa Journée mondiale de l'Environnement mardi, le Programme
des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) voulait frapper les esprits
lundi soir: le futile côtoyait l'insoutenable à Nairobi, siège du PNUE.
L'objectif de "Plastic Fantastic", un défilé de mode
montrant les oeuvres de créateurs kenyans et européens, était d'illustrer
symboliquement l'urgence de la mise en oeuvre du slogan des "trois
R", lancé en 1992 à la Conférence de Rio sur l'Environnement et le
Développement: "Réduire, Réutiliser et Recycler" les
détritus des grandes cités ultra-polluées du monde en développement.
Pas seulement pour la beauté du paysage, mais aussi pour assurer aux
populations un environnement qui ne mette pas leur santé en danger.
"Trop de gens voient dans ce dont ils emplissent leurs poubelles de
simples détritus à brûler ou à jeter dans des décharges", estimait le
directeur du PNUE, Klaus Toepfer, dans un message lu aux nombreux
curieux venus au défilé. "Plastic Fantastic a pour objectif d'alerter
le public, en alliant plaisir et provocation, sur le fait que ces déchets
peuvent avoir une vraie valeur", a ajouté l'ancien ministre allemand
de l'environnement.
Sur le podium, les mannequins africains présentent des vêtements et des
accessoires parfois extravagants, mais souvent du meilleur goût, confectionnés
à partir de matériaux tirés des montagnes d'immondices qui jonchent les
quartiers pauvres de la capitale kenyane et rachetés à des enfants des rues.
De la robe faite de centaines de pailles de plastique, au corset sexy en
chambre à air de camion, en passant par les pantalons et robes en sacs
plastique, en toile d'emballage d'aide alimentaire, aux patchworks de papiers
de chewing-gum, de lait ou de cartes de téléphone jetables, le défilé a fait un
tabac.
Parmi les créateurs, figuraient Ann Mc Creath de Kiko Romeo, Penny Winter,
Alix, Suture Couture et plusieurs stylistes kenyans, ainsi que les élèves d'une
école de mode de Nairobi, l'Evelyn college of design.
"Ceci démontre que l'on peut transformer des détritus en oeuvres
d'art; nous avons voulu montrer que le recyclage des ordures peut mener à
tout", a lancé Cristina Boelcke, l'une des directrices de programmes
du PNUE.
L'industriel kenyan Manu Chandaria, connu pour consacrer une partie de ses
profits à la protection de l'environnement, a appelé les industriels à
participer à la création de petites entreprises de récupération et de recyclage
des détritus qui, dégageant des profits, permettraient d'envoyer à l'école des
enfants des rues.
La rue Saint James est au cœur historique de Bordeaux, elle relie la Grosse Cloche, beffroi de l'ancien hôtel de ville, à la place Fernand Lafargue qui fut au moyen-âge la place du marché où se tenait le pilori.
La rue Saint James en 1924
... en 2009
La rue Saint James fut ouverte au XIIIième siècle pendant la domination des anglais, mais James vient de l'occitan gascon Jacques; elle était emprunté par les pèlerins de Compostelle qui se rendait à l'hôpital Saint Jacques voisin. Elle tire son importance du fait qu’elle commençait au Collège de Guienne et se terminait au Grand Marché. Montaigne y jouait enfant quand il fut écolier dans ce collège de 1539 à 1546. Elle devint la rue des libraires lorsque Simon Millanges s'y installa en 1573. Simon Millanges était un érudit issu du Limousin, il devint imprimeur du roi en 1576; il publia Les Essais de Montaigne en 1580.
En 1793, les révolutionnaires débaptisèrent la rue Saint James pour la nommer rue Millanges. Aujourd'hui, le nom de Millanges a été donné à une rue de Bordeaux dans le quartier Saint-Pierre.
La rue Saint James en 1924 ...
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ECHO d'ETIK était une boutique de décoration de la maison à Bordeaux 31 rue Saint James consacrée au commerce équitable et au recyclage.
Elle s'est éteinte fin 2009.